C'est une période où ils peuvent se concentrer sur d'autres aspects de leur développement personnel, acquérir de l'expérience professionnelle et découvrir de nouvelles opportunités. Elle peut se faire à différents moments de la scolarité : entre la fin du lycée et le début des études supérieures, ou pendant leur cursus étudiant. La césure peut se faire en courte ou longue durée, mais on constate qu’elle dure généralement entre quelques mois et une année maximum.
En France, l'année de césure est devenue de plus en plus populaire parmi les étudiants depuis quelques années. Elle est considérée comme une opportunité de prendre une pause dans le parcours académique, d'explorer de nouveaux horizons, d'acquérir de l'expérience professionnelle et de se développer personnellement. L’étude d’Animafac en 2015 démontre même que près de 50% des jeunes de 18 à 24 ans sont prêts à faire une année de césure. Pour autant, seulement 15% osaient sauter le pas !
L’article du journal Sud Ouest du 18 janvier 2022, à l’université de Bordeaux pour la rentrée scolaire 2019-2020, sur les 35 demandes post bac pour une année de césure, toutes ont été menées à terme. Les demandes de césure entre la fin de la licence et le master sont plus nombreuses. Pour la rentrée 2019-2020, 116 dossiers ont été déposés, 91 césures ont été réalisées, dont 82 à l’étranger. Chaque année, la volonté des étudiants de partir en année de césure augmente de 23%.
Le concept de l'année de césure trouve ses origines dans les pays anglo-saxons, où elle est plus connue sous le terme de "gap year". L'idée a émergé dans les années 1960 et 1970 et s'est répandue progressivement dans d'autres pays. Le terme "gap year" fait référence à une année sabbatique que les étudiants prennent généralement entre la fin de leurs études secondaires et le début de leurs études supérieures. Ce concept est très prisé des jeunes dans les pays nordiques avec par exemple 70% en 2016 au Danemark; elle est aussi courante en Allemagne (environ 30%).
Avant de réaliser son année de césure, il faut s’assurer de plusieurs choses. Tout d’abord, il faut choisir de partir avec ou sans accompagnement. Certaines institutions proposent des programmes de césure avec un suivi et un encadrement propre à ce que l’étudiant souhaite faire, tandis que d'autres permettent une césure plus libre et autonome. Il faut ensuite s’assurer d’avoir un dossier solide pour mettre toutes les chances de son côté. Mettre en avant ses expériences, que ce soit des stages ou bien même du bénévolat est un plus ! Il faut également rédiger une lettre de motivation et fournir des pièces justificatives à l'établissement dans lequel l'étudiant souhaite ensuite poursuivre ses études.
Il est aussi nécessaire d’être accepté dans la formation pour laquelle l'étudiante a postulé afin de “sécuriser” sa place pour la rentrée suivante.
Il existe plusieurs freins qui poussent les étudiants à reconsidérer leur volonté de faire un Gap Year en France. La peur que cela puisse retarder leur cursus académique, de perdre les bonnes habitudes prises ces dernières années, ou bien encore de décrocher au retour.
D'ailleurs le coût financier peut s'avérer élevé. Une année de césure peut nécessiter des dépenses supplémentaires, notamment pour le logement, les voyages ou les activités. Trouver les fonds nécessaires pour financer cette année de césure peut donc se révéler difficile.
En réalité, faire une année de césure est extrêmement bénéfique ! Elle permet d'acquérir des compétences comportementales, dites “soft skills”, qui sont très importantes pour la carrière comme par exemple l’autonomie, la communication orale, la curiosité, le sens relationnel, la capacité d’adaptation etc… Ces compétences acquises sont de plus en plus recherchées par les recruteurs et seront un véritable outil différenciant dans le cadre d'entretiens. En plus de développer des soft skills, c’est également l'occasion d’explorer de nouveaux horizons, d’apprendre de nouvelles choses telles qu’une qualification pro ou de maîtriser une nouvelle langue.
Les étudiants ont l’opportunité de partir à l’étranger afin de perfectionner ou même d’apprendre une nouvelle langue et de vivre à travers une autre culture en immersion totale.
Bon à savoir, vous n’êtes pas forcément obligé de partir à l’étranger pour vous perfectionner ! Il est tout à fait possible de rester dans son pays d’origine, de suivre des formations et de travailler dans la vie active.
D’après Femmexpat, 60% des personnes ayant effectué une année de césure affirment que cette expérience leur a permis de trouver leur voie, ou de confirmer leur choix d’études; 88% des étudiants qui ont effectué une année de césure indiquent que l'expérience a été un atout pour trouver un emploi par la suite.
Toujours hésitant sur l’année de césure ? L’équipe Sabago vous offre la possibilité de vous aider dans votre démarche et vous propose un suivi personnalisé de votre aventure !
Votre avenir n’attend pas, à votre tour de vous lancer ;)
